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Le blog de la Fédération Française de Généalogie, reconnue d'utilité publique

Un coup d’œil dans le rétroviseur pour mieux regarder vers l’avenir…

5 Septembre 2018, 14:15pm

Publié par F.F.Généalogie

La Fédération française de généalogie (depuis 1994 car à sa fondation elle s’appelait Fédération des sociétés françaises de généalogie, d’héraldique et de sigillographie) a été créée il y a 50 ans. Ses pères fondateurs avaient la volonté de rassembler un monde associatif peu important à l’époque, mais dont le nombre allait augmenter rapidement et régulièrement pendant plusieurs décennies. Peu important en nombre d’associations, car la plupart des associations à assise géographique couvraient plusieurs départements, et peu important en nombre d’adhérents. Son embryon regroupait environ 300 adhérents. Un quart de siècle plus tard, ils étaient 25 000, aujourd’hui nous sommes 42 000.

 

Ce monde généalogique associatif est remarquable par sa diversité, qui elle aussi s’est accrue au fil des années. Outre les associations à assise géographique, les plus nombreuses, on en trouve d’autres se consacrant à une corporation (comme les cheminots, les postiers), une communauté (comme les associations juives), une famille ou un nom (les MUSTIN). La Fédération française de généalogie, consciente que cette diversité est une richesse, a la volonté, l’ambition, de faire travailler ensemble tous les acteurs de cette mosaïque, et d’assurer la défense et la promotion des associations.

 

La promotion par la centralisation et la diffusion en 1991 des tables de mariages et des coordonnées des cercles sur le maintenant défunt Minitel 3615 GENEFEDE, puis sur le site Bigenet et le site Internet lui aussi GENEFEDE. La création en 1993 d’une Journée nationale de la généalogie est à l’origine de toutes les manifestations grand public qui nous font faire tant de chemin pendant les mois de septembre et octobre principalement, et de plus en plus avant l’été. Les manifestations nommées gene@ nous offrent une belle visibilité en direction des chercheurs quand il s’agit du forum organisé aux Archives nationale, et ont un rôle important d’information et d’échanges lors des Assises fédérales.

 

La défense par des actions en faveur de l’intérêt général comme la suppression du second registre de l’état civil ou encore le retour et le maintien de l’accès gratuit aux sites des Archives départementales. Si certaines de ces actions n’ont pas été couronnées de succès, nous ne pouvant que le regretter, mais pas regretter de ne pas avoir agi.

 

Pour ce qui est de l’intérêt général, en tant qu’interlocutrice privilégiée des institutions, la Fédération siège au Conseil supérieur des archives et à la Commission notariale du Conseil supérieur des archives. Elle a été consultée pour la modification de la loi, a eu un rôle important dans l’abaissement des délais de communication et a participé récemment à une table ronde au Conseil économique, social et environnemental. L’aboutissement de cette légitimité aux yeux des pouvoirs publics étant la Reconnaissance d’utilité publique, bénéficiant à toutes les associations fédérées.

 

Disposant de ses propres locaux dotés d’une importante documentation, elle permet aux associations d’y organiser des réunions.

 

Je tiens à souligner que sans le dévouement de très nombreux bénévoles, ni les cercles généalogiques ni leur Fédération n’auraient parcouru cette longue route depuis 50 ans. C’est grâce à tous ces gens, pour qui l’entraide n’est pas un vain mot, toutes ces petites mains n’ayant d’autre ambition qu’être utiles au plus grand nombre, que la généalogie associative est un élément important de la vie culturelle de notre pays, et nous leur devons une infinie reconnaissance. Sans ce lien social, notre société serait moins démocratique.

 

En 1968, certains des aspects de notre vie quotidienne de généalogistes (et de notre vie tout court) auraient été perçus comme de la science-fiction. Comment imaginer ce qu’il en sera à l’issue des cinq prochaines décennies ? Lors de la dernière Assemblée générale, je vous exprimais mes inquiétudes sur le devenir de cette vie associative. Des évolutions sont souhaitables, voire salutaires si nous voulons que dans 50 ans, celles et ceux qui nous succéderont pourront regarder dans le rétroviseur et se dire que nous avons fait du bon travail.

 

Soyons optimistes, et croyons-y !

Thierry Chestier,

Président de la Fédération Française de Généalogie

 

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