Yves GLADEL (1924-2015)
Yves GLADEL (1924-2015) par Alain Rossi et Christiane Gladel
Enfant d’Auvergne, Yves-Louis GLADEL est né à Royat (63) le 8 septembre 1924, fils de Robert (quincailler, installé place Gaillard à Clermont-Ferrand), fait ses premières études au Lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand et intègre l’École Polytechnique en 1945 (promotion X45), puis l’ENSPM (Ecole Nationale Supérieure du Pétrole et des Moteurs), avant d’effectuer, en 1950, un Master of Science in Chemical Engineering au prestigieux MIT, Massachussetts Institute of technology, de Boston (chose peu courante à l’époque).
De retour en France, il entre comme ingénieur de recherches à l’Institut Français du Pétrole (IFP), où, travaillant sur la distillation des produits pétroliers par colonnes pulsées, il publie de nombreux articles sur les procédés de séparation physique et gravit plusieurs échelons pour devenir en 1959 chef du département de physico-chimie appliquée.
Il s’est marié en 1954 et a eu deux enfants de son mariage.
En 1960, il part en Inde comme chef de mission et directeur de la division Raffinage et Pétrochimie de l’Indian Institute of Petroleum à Dehra Dun, au pied de l’Himalaya, puis à New Delhi.
Yves Gladel évoquera souvent ce séjour en Inde au cours des réunions du CGHAV.
A son retour en France, de 1967 à 1979, il est directeur général du BEICIP (Bureau d’études industrielles et de coopération de l’Institut français du Pétrole). Il se spécialise dans la protection de la propriété industrielle et la vente de licences de l’IFP dans le domaine du raffinage et de la pétrochimie aux pétroliers du monde entier. Depuis 1979 jusqu’à sa retraite en 1990, il est directeur Accords-Brevets-Licences à l’IFP, qui était alors le premier fournisseur mondial de licences dans ce secteur. A ce titre, il voyage aux États-Unis, Canada, Moyen-Orient, Inde, Chine, Japon, Indonésie …
On n’oubliera pas qu’il fut, depuis 1955, chargé de cours d’extraction liquide-liquide à L’École nationale supérieure du Pétrole, et, depuis 1961, Maître de conférences à l’Université de Louvain
Sa passion très ancienne pour la généalogie, celle de sa famille et de son environnement du Livradois-Forez, le font rejoindre le CGHAV (créé en 1978) dès le début de l’année 1979 (avec une carte n° 205). Il est élu administrateur lors de l’AG de 1982 (à Massiac-15) et sera renouvelé tous les 3 ans comme le prévoient les statuts. Il est élu Président, en 1991, succédant à Michel Teillard-d’Eyry, président fondateur, lorsque son activité professionnelle lui en laisse la liberté. Cette élection se fait dans un contexte quelque peu difficile pour le CGHAV en termes financiers. Sa rigueur scientifique et aussi l’appel à l’informatique (pour la gestion des adhérents) comme aux compétences du nouveau trésorier, Robert Léotoing, lui permettent de rétablir rapidement la situation. En 1997, les finances du cercle permettent d’acheter le local de Clermont-Ferrand, qui en est devenu le siège social et en abrite la bibliothèque.
Ses compétences informatiques, acquises en milieu professionnel, permettront au CGHAV de développer la réalisation de tables à partir des dépouillements des actes de l’état civil ancien et leur mise à disposition sous forme papier et aussi grâce au Minitel. De même sa rigueur impactera la préparation et la diffusion de la revue du cercle « A moi Auvergne ! » que pris en charge le « jeune » Jean Noël Mayet.
Bien entendu, il participa largement aux articles de cette revue, qui publiera en 1994, sa conférence présentée au Congrès national de Généalogie de Vichy : « Méthodes de reconstitution de l’État civil ancien ». Il restera Président du cercle jusqu’en 2004, où la maladie lui créera un handicap l’amenant à passer la main.
En tant que président du CGHAV, il représentera l’UGABV (Union généalogique Auvergne-Bourbonnais-Velay) auprès de la Fédération française de Généalogie, dont il sera élu secrétaire adjoint en janvier 1999 auprès de M. Morrichon, puis vice-président auprès de Michel Sémentery de 2001 à 2010 (3 mandats de 3 ans).
Au bureau de la FFG, il sera l’une des principales chevilles ouvrières de l’outil de recherches sur internet, Bigenet.
Ces dernières années, plusieurs problèmes de santé l’ont tenu à l’écart d’une activité soutenue, mais il était resté de bon conseil auprès des administrateurs du CGHAV.