Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de la Fédération Française de Généalogie, reconnue d'utilité publique

Rapport moral 2019

29 Juin 2019, 16:58pm

Publié par F.F.Généalogie

Au cours de l'assemblée générale de la Fédération française de généalogie qui s'est tenue le samedi 29 juin 2019, Thierry CHESTIER, le président en exercice, a présenté son rapport moral à l'assistance dont vous trouverez le texte ci-dessous :

Mesdames, Messieurs, chers collègues, chers amis, chers cousins, je vous demande de bien vouloir observer un moment d’hommage en mémoire de Philippe ROSSIGNOL, et d’y associer les autres collègues décédés depuis notre dernière Assemblée générale :

  • Monsieur Jean-Pierre DUBULLE (AREDES Association pour la recherche et l'entraide dans la documentation et les études savoyardes, le 7 juin 2019 à 59 ans), décédé avant que la médaille fédérale lui soit remise.
  • Madame Monique BOCQ-PICARD, membre fondatrice de l'APGN (Association parisienne de généalogie normande) et bénévole à la Fédération rue de Turbigo dans les années 2000 s'est éteinte le mardi 25 juin.

Philippe et Bernadette ROSSIGNOL avaient créé en 1989 l’association Généalogie et Histoire de la Caraïbe. Tout le monde aurait préféré que le trentième anniversaire de l’association ne coïncide pas avec le décès de son créateur. Précurseur, Philippe a été à l’origine du premier bulletin trimestriel généalogique numérique. Il a aussi fondé Geneanet, Geneabank et FranceGenWeb. Son travail phénoménal qui s’évalue à des milliers de pages et qui a permis la rencontre de l’Histoire et de la généalogie, avait été reconnu par le ministère de la Culture qui l’avait nommé chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres. Il a ainsi contribué à une reconnaissance de la Fédération par les pouvoirs publics, nous sommes ses héritiers.

 

Hommage à Philippe et Bernadette ROSSIGNOL (Congrès Poitiers 2015 © Cercle Généalogique Poitevin)

Hommage à Philippe et Bernadette ROSSIGNOL (Congrès Poitiers 2015 © Cercle Généalogique Poitevin)

En effet, la Fédération est interlocutrice, voire partenaire dans certains cas :

  • Des Archives de France (SIAF),
  • Du Service historique de la défense,
  • Du Souvenir français,
  • Des organisations d’archivistes (AAF, RN2A),
  • Et de la représentation nationale.

Au sujet du SIAF, les relations sont régulières, et loyales. La confiance de l’institution dans la Fédération, a conduit sa Directrice Madame Françoise BANAT-BERGER et Monsieur Bruno RICARD, à intercéder en faveur des généalogistes auprès de la présidente de la CNIL. En conséquence, une personne y a été désignée récemment référente pour la Fédération.

 

Réception au SIAF par Jean-Louis DEBRE président du Conseil supérieur des Archives et Françoise BANAT-BERGER, directrice du SIAF (Photo © Valérie ARNOLD-GAUTIER)

Réception au SIAF par Jean-Louis DEBRE président du Conseil supérieur des Archives et Françoise BANAT-BERGER, directrice du SIAF (Photo © Valérie ARNOLD-GAUTIER)

La Fédération intervient devant la représentation nationale, devant laquelle nous faisons valoir nos valeurs tout en restant indépendant, et avec toujours à l’esprit le sens de l’intérêt général. Nous estimons avoir toujours quelque chose à dire lorsqu’il s’agit de l’intérêt des généalogistes. C’est pourquoi nous avons adressé une lettre ouverte à Madame la Ministre de la culture (à l’époque) suite à la consultation « des Archives pour demain». Hier, le Conseil supérieur des archives a validé notre demande de la constitution d’une commission des usagers à laquelle les généalogistes participeront. Cette demande était dans la continuité de notre intervention en février 2018 au Conseil économique, social et environnemental. Le 26 mars dernier, nous avons été auditionnés par cinq députés à l’Assemblée nationale, dans le cadre du projet de révision de la Loi sur la bioéthique. Je souligne que c’est souvent le fruit du travail de Valérie ARNOLD.

 

Audition Assemblée nationale 26 mars 2019

Audition Assemblée nationale 26 mars 2019

La FFG intensifie les relations avec d’autres structures à l’international : Family Search, la Fédération allemande. De moins en moins de personnes ont leur ascendance dans un ou deux départements. De plus en plus de Français ont des racines dans d’autres pays, de plus en plus d’étrangers se découvrent des racines en France. C’est un paramètre dont les associations doivent tenir compte pour attirer un public au-delà de nos frontières.

Les manifestations que nous organisons connaissent un succès incontestable. Le Congrès international en octobre à Arras, pour lequel je remercie Christophe DRUGY, a réuni 130 personnes venues de plus de 25 pays ! 216 personnes venant d’une demi-douzaine de pays s’étaient inscrites pour assister au colloque de la mi-décembre dans les locaux de l’Assemblée nationale : Géné@2018 - généalogie et ADN. Malheureusement, ce colloque dont l’organisation avait donné beaucoup de travail au bureau et à Anaïs AUGER, assistante du député Nicolas TURQUOIS, a été annulé trois jours avant du fait des événements qui agitaient le pays depuis plusieurs semaines.

Congrès d'Arras : photo de gauche ==> Conférence de Serge BARCELLINI Président-Général du Souvenir Français. Photo de droite ==> La FFG honorée par la Confédération internationale de Généalogie et d’héraldique Congrès d'Arras : photo de gauche ==> Conférence de Serge BARCELLINI Président-Général du Souvenir Français. Photo de droite ==> La FFG honorée par la Confédération internationale de Généalogie et d’héraldique

Congrès d'Arras : photo de gauche ==> Conférence de Serge BARCELLINI Président-Général du Souvenir Français. Photo de droite ==> La FFG honorée par la Confédération internationale de Généalogie et d’héraldique

Malheureusement, de même que le nombre d’adhérents des associations décroît, des associations quittent la Fédération. Ne voyant parfois pas plus loin que la porte de leur local, des collègues s’interrogent sur l’utilité de la Fédération. Il semble que l’arrêt de Bigenet décidé par notre prestataire a été la vraie raison du départ de certains, raison souvent masquée par diverses considérations, dont, bien évidemment, certaines étaient fondées. Par exemple, deux associations ont prétendu que rien n’avait été fait au sujet du RGPD, alors que Jean-Paul CORNU avait réalisé un important et fastidieux  travail de synthèse qui avait été publié dans un numéro spécial du Flash. Sur 160 associations, seules 4 avaient réagi. Faisant fi de l’intérêt général, des gens n’ont vu que l’intérêt financier de Bigenet parce qu’il couvrait généralement le montant de la cotisation.

Nous avons passé beaucoup de temps à aller à la rencontre des associations, en essayant d’honorer les invitations que nous avons reçues : Assemblées générales, rencontre avec les bureaux ou conseils d’administration, manifestations. Nous avons échangé avec des responsables d’associations fédérées comme non fédérées, soucieux de donner envie de travailler ensemble et que tout le monde apporte sa pierre à l’édifice.

Je remercie l’ensemble des membres du bureau, qui, non seulement en 2018, mais depuis trois ans, ont beaucoup travaillé, n’ont pas ménagé leur temps, leur peine, et ont sacrifié de nombreuses heures de leur temps pour œuvrer, comme je l’ai dit plus haut, dans le sens de l’intérêt des généalogistes, des associations, et de l’intérêt général. Peut-être aurions-nous pu mieux faire, il nous a par exemple été reproché un manque de communication. Actuellement, jamais nous n’avons mis autant de moyens de communication et d’échange à la disposition du plus grand nombre : notre site genefede.eu, dont la mise à jour présente de grandes difficultés, le blog, la page Facebook, ces derniers étant alimentés constamment, en particulier la page Facebook au quotidien. C’est donc un cruel paradoxe qu’il nous soit reproché un manque de communication. Alors que, comme dit précédemment, nous avons échangé avec beaucoup de monde. Le bureau est constitué uniquement de bénévoles qui ont aussi dû palier à l’absence d’assistante fédérale jusqu’à l’arrivée de Madame Maria FAUGERE. Chacun, chacune a fait de son mieux, malgré des contraintes personnelles et aussi des aléas familiaux parfois tragiques.

Je souhaite bon courage, et pleine réussite à la personne qui sera élue dans quelques heures par le Conseil d’administration. Pour la première fois, et je m’en réjouis, c’est une femme qui aura la lourde charge de présider la Fédération. Que ce poste lui apporte pleine satisfaction, malgré les écueils qu’elle ne manquera pas de rencontrer lorsque qu’elle sera à la barre du navire fédéral. « Certaines personnes placeront toujours des pierres sur ton chemin. C’est à toi de décider ce que tu en feras. Construire un pont ou un mur ? »

 

Thierry CHESTIER,
Président de la FFG

Commenter cet article