Notes sur la journée de recherche Angers 16 mai 2024
Pendant longtemps, les généalogistes ont été un des principaux groupes d'usagers des services d'archives avec les historiens (étudiants ou chercheurs). Avec la mise en ligne de l'état civil et d'autres sources, les salles de lecture ont été désertées. Comme le disait l'ancienne présidente fédérale : "le généalogiste doit devenir l'historien des familles". Pour se faire, il doit refranchir la porte des services d'archives et en devenir un utilisateur expert des fonds conservés.
Première communication : Professeur Marciloux.
Le travail de recherche s'est basé sur l'étude des projets scientifiques, culturels et éducatifs de centres d'archives.
Le ou les publics ne sont pas au centre des projets selon les discours affichés. Il y est plutôt question de la définition du centre d'archives (On est ici pourquoi ?). L'activité balance entre deux pôles : classer/valoriser. Et souvent la réglementation devient la justification finale.
Le public rêvé des archives sont les étudiants au vu de leur utilité sociale. "Pour les généalogistes, c'est moins clair"
La demande absolue du généalogiste d'avoir la totalité des fonds d'archives interrogeable et consultable en ligne selon une interrogation nominative agacent les archivistes. "Le bouton a poussé pour tout savoir pour Madame Michu" Cette remarque dénote un certain refus de la démarche, longue, de recherche. Les archivistes sont formés comme des chercheurs (trouver des sources, les étudier et en faire une étude). On retrouve ici la distinction faite par un généalogiste australien :
Leo van de Pas once said:
Genealogists can be divided into two groups: Hunters and Gatherers. Hunters are those who access primary sources and their findings are used by the gatherers. I have been a gatherer for many years and have collected many books and sources. https://www.genealogics.org/
Les généalogistes peuvent être divisés en deux groupes : les chasseurs et les collecteurs. Les chasseurs sont ceux qui accèdent aux sources primaires et dont les résultats sont utilisés par les collecteurs. J'ai été un collecteur pendant de nombreuses années et j'ai rassemblé beaucoup de livres et de sources.
Deuxième communication : Monsieur Weller, sociologue du travail
L'usager comme citoyen : doit être informé et protégé contre l'arbitraire.
L'usager comme partenaire : doit être impliqué dans le fonctionnement
L'usager comme client : doit être satisfait du service rendu.
Quels doit être le niveau d'ajustement aux publics ?
Mettre l'usager au centre mais jusqu'où ? (les baignoires dans un service de maternité doivent-elles être faites pour les parents qui y viennent une fois ou pour les employés qui donnent les bains par dizaines ?)
Parmi les questions des archivistes dans la salle : comment impliquer les publics pour indexer et numériser ? Comment justifier le déplacement de l'usager dans les locaux des archives ?
Troisième communication : Madame Grailles
Suite à une étude des sites internet des archives départementales, se dégage une volonté affichée d'autonomisation de l'usager. "Ce qu'on attend du public, c'est qu'il fasse les recherches" disait un des archivistes interrogés dans l'étude. Alors que l'usager veut une réponse, une information mais le service d'archives est-il un guichet administratif ?
Les nombreuses fiches d'aide ne sont pas datées ce qui ne permet pas de visibilité sur leurs mise à jour successives.
Certains services régulent les demandes des usagers en prenant du temps et par le frein des coûts. On ne veut pas plus de 6 demandes individuelles par an.
Quatrième communication : Professeur Marcilloux.
En quoi un service d'archives peut-il être un élément de l'identité locale ?
Les archivistes sont en recherche de partenariat avec les autres services culturels du territoire. Malheureusement pour le monde de la culture, les archives sont vues comme une ressource, un service administratif et non comme un partenaire culturel.
Cinquième communication : Monsieur Teillet.
Les politiques culturelles sont passées d'une vision "faire pour" à une vision"faire avec".
Les archives doivent prendre leur part sur les usages qui sont faits de l'histoire et de la mémoire liées à la notion d'identité.
Sixième communication : une vision internationale.
Les 4 principes de Bibliothèque et Archives Canada
- Tout le monde est le bienvenu
- La première réponse est oui
- On le fait ensemble
- Il existe plusieurs moyens d'accès
Atelier :
Les bibliothèques ont été pionnières dans la numérisation de leurs actions. Maintenant, il y a une forte demande d'humain, de social, de vie commune.
Les services d'archives sont de plus en plus confrontés avec la sensibilité des usagers face à des documents sensibles : on cherche à soigner un passé douloureux par les archives. On regarde en face les traces de ses traumatismes.