Quand aurais-je mes timbres ?

En ce début d’année, et en l’absence d’un(e) assistant(e) fédéral(e), le bureau m’a chargé des timbres fédéraux : collecter les demandes des associations, faire la commande puis envoyer aux six coins de l’hexagone et outre-mer les timbres pour l’année qui commence.

Certains responsables d’associations semblaient impatients d’avoir les dits timbres comme le montraient leurs messages parfois à la limite de la courtoisie. « Il nous les faut pour notre assemblée générale, les adhérents les réclament !! » Je croyais m’être investi dans la généalogie et non la philatélie me semblait-il.

Que pouvait bien signifier pour eux ce timbre ? Et pour moi ? Le timbre ne représente que le logo de la FFG et l’année : FFG 2019. Qu’allait être 2019 pour la Fédération française de généalogie ? Une année impaire donc une année de congrès : Ajaccio, la Corse. Je me souviens avec émotion de ma rencontre avec l’administrateur fédéral représentant la Corse. Il était si Corse, parlait si bien de son île que l’on avait qu’une envie, c’est de lui dire : « Emmène moi voir toutes ces merveilles dont tu me parles ». Heureux seront les invités de Corsica Genealugia en octobre, ne tardez pas à vous inscrire. Les Corses savent tenir les promesses qu’ils vous font.

Les congrès : mon premier a eu lieu à Tours. La Fédération qui n’était qu’un nom prenait corps sous la forme d’une ruche vibrionnante où des questionneurs chargés de classeurs recherchaient des réponses auprès des bénévoles des différents stands où ils se rendaient. Puis il y eut Lille, là j’aidais à tenir le stand de notre union et nous avions eu de la chance : l’organisatrice nous avait placé en face du cercle de l’île Bourbon. Les habitués des congrès de la fédération savent que la convivialité liquide de nos amis d’outre-mer est très communicative. Lors des congrès, la Fédération remet des prix à ses associations : le prix Sagot de la meilleure revue et le prix Sagot du plus beau stand présenté lors du congrès. Elle récompense aussi, à cette occasion, le travail des adhérents des associations fédérées qui ont publié un ouvrage autour de l’histoire des familles.

2019 est aussi pour la FFG une année d’élection au conseil d’administration. C’est ce conseil que le logo figurant sur le timbre fédéral représente sous la forme d’une chaîne fermée. Lors de ma première participation à un conseil, j’ai tout de suite vu pourquoi : la table du conseil a la forme d’un O. Une égalité de tous, entre eux, sous l’autorité du président. Pour le jeune généalogiste que j’étais, le président de la FFG, c’était la généalogie associative incarnée. Les administrateurs venaient de la France entière, il y avait 2 Bretons, 2 Normands et 2 Rhône-Alpins représentant les plus grosses unions mais aussi des représentants de cercles d’entreprises ou d’associations familiales. C’est lors du déjeuner que je me suis rendu compte du pourquoi de ces réunions : les conversations étaient libres mais on ne parlait que généalogie, découvertes faites dans les archives que l’on voulait partager, de blocages que l’on souhaitait dépasser par les judicieux conseils de ses pairs. Tout ce que je connaissais à mon simple niveau local se retrouvait au niveau national. La Fédération ayant organisé l’année dernière une rencontre internationale à Arras, je me suis rendu compte que la passion pour la chaîne ininterrompue des générations dépassait les frontières de la France qui reste un précurseur en matière de démocratisation de la pratique généalogique associative.

Je comprenais mieux maintenant pourquoi les adhérents des 150 cercles fédérés voulaient leur timbre. Il est le signe d’une appartenance et d’une passion commune.

Olivier Guionneau

Administrateur